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Notre équipe technique vous partage tous les mois sa veille technologique. Retrouvez toutes les actualités et informations qui ont retenu notre attention au mois d'août 2024. Théière, robots et carrousels... Découvrez les sujets au programme de cette nouvelle veille technologique.
Je suis une théière
Même si vous n’êtes pas un développeur expérimenté, vous avez sûrement déjà rencontré des pages de type « 404 Not Found », « 503 Service Unavailable » ou encore « 504 Gateway Timeout » en vous baladant sur vos sites préférés. Ces numéros correspondent à des statuts de réponse HTTP ; en d’autres termes, ce sont des codes qui indiquent si votre requête a réussi ou non, et pour quelle raison.
Ce mois-ci, comme nous sommes toujours dans l’ère de l’été et de ses thés glacés, nous vous présentons le code « 418 Je suis une théière (I’m a teapot) ».
Mais pourquoi un serveur informatique renverrait-il un message pareil ? Tout commence lors d’une blague effectuée à l’occasion du 1er avril 1998, dans un article de la RFC (Request For Comments), la documentation numérotée qui décrit les aspects et spécifications techniques d’internet et de différents matériels informatiques. À la base, la blague consistait à proposer un protocole de communication client-serveur HTCPCP (Hyper Text Coffee Pot Control Protocol) permettant le contrôle, la surveillance et le diagnostic de cafetière. Oui, vous avez bien lu, de cafetière. Mais quel rapport avec une théière ? En réalité, c’est très simple. Comme expliqué ci-dessus, 418 est un code de réponse de requête, et dans ce cas concret, « 418 I’m a teapot » serait donc l’erreur renvoyée par un serveur HTCPCP pour répondre à des requêtes auxquelles ils refusent de répondre ; comme une demande de faire un thé alors qu’il est censé faire un café. Au-delà de la blague, il est à noter que l’erreur est toujours utilisée de nos jours par les sites web pour des types de requêtes qu’ils ne souhaitent pas traiter, comme celles des robots.
Erreurs et conseils dans les pages d’accueil et les listing d’e-commerce
L’Institut Baymard est une entreprise qui dirige et produit des études à grande échelle sur tous les aspects de l’expérience utilisateur en ligne. Ce mois-ci, avec une base de plus de 130 sites e-commerces connus, l’Institut a pu constater que parmi ces sites, 76 % avaient des performances médiocres sur leur page d’accueil et de catégories, et que 44 % rencontraient ces mêmes performances sur leurs listings et filtres. Pour ne pas tomber dans ces pourcentages, l’Institut a donc présenté 12 erreurs à éviter sur les pages d’accueil et de catégories, ainsi que 15 bonnes pratiques pour améliorer les pages de listing et les filtres.
Avec leurs chiffres à l’appui, ainsi que différents exemples visuels des bons et mauvais élèves, plusieurs, voici plusieurs points qui ont attiré notre attention et qui nous semblent pertinents :
- Surcatégoriser ses produits au lieu d’utiliser des filtres (91 %) ; ajouter des sous-catégories comme « Robe fleurie » ou « Robe blanche » ne permet pas à l’utilisateur d’avoir une vue d’ensemble sur toutes les robes, et encore moins de rechercher à la fois une robe fleurie ET blanche.
- Trop de publicités agressives sur les pages d’accueil (52%) ; lors des différents tests, les publicités, les pop-up et bannières trop voyantes sur les pages d’accueil ont souvent suscité des réactions négatives des utilisateurs, pour cause d’encombrements inutiles et ennuyants.
- Les éléments cliquables ne sont pas correctement mis en valeur (52%) ; les utilisateurs hésitent souvent quant à la position des liens avec lesquels ils peuvent interagir, surtout quand plusieurs éléments se chevauchent. Beaucoup trop de sites ont des zones trop larges qui peuvent rediriger les utilisateurs qui ne font pas attention. À contrario, d’autres sites ne mettent pas assez en évidence des liens, ce qui force les utilisateurs à fouiller pour trouver la page qu’ils cherchent.
- Utiliser un bouton « Voir plus » (54 % ne le font pas) ; contrairement à un système de pagination ou à un système de scroll infini, le bouton « voir plus » sur les listings s’est révélé être la meilleure solution en termes d’expérience utilisateur.
- Utiliser et afficher les mêmes attributs pour les produits de même type (59 % ne le font pas) ; permettre aux utilisateurs de comparer les produits d’un seul coup d’œil est une bien meilleure expérience que de les forcer à ouvrir plusieurs onglets pour obtenir cette même information. Les pertes de temps inutiles peuvent facilement décourager les utilisateurs.
Besoin de plus de conseils ? N’hésitez pas à consulter les deux articles !
����� (ou qu’est-ce que l’Unicode ?)
Aux prémices de l’informatique, les problèmes d’encodage d’une machine à l’autre étaient assez fréquents, surtout quand on recevait un mail d’un ami étranger avec pour en-tête et corps de mail des lignes interminables – et donc indéchiffrables – de « ???????????? » (tout ça parce que vous êtes bilingue et que votre ami vous écrit en japonais avec des katakanas…). Heureusement, aujourd’hui, les choses ont changé ; et c’est grâce à l’Unicode. Mais qu’est-ce que l’Unicode ? Et comment ça marche ?
En quelques mots, l’Unicode est un standard visant à unifier tous les langages humains, passés comme présents, pour qu’ils puissent être lus sur ordinateur, et ce, par n’importe qui. L’encodage le plus connu – et le plus répandu à 98 % aujourd’hui – est l’UTF-8.
Si cela vous intéresse, ou que vous voulez en savoir plus, nous vous conseillons vivement cet article très clair et passionnant de Nikita Prokopov (traduit en français par Anthony Braillard sur son blog). Après cela, l’Unicode et l’UTF-8 n’auront plus de secrets pour vous !
La chute des robots ?
Que cela vienne des œuvres de sciences-fictions ou des rêves de scientifiques chevronnés, la robotique a toujours été un domaine de passionnés et assez impressionnant à regarder. L’une des sociétés les plus connues – et leader mondial du marché – est bien évidemment Boston Dynamics, avec Atlas, le robot humanoïde, ou encore Spot, le quadrupède.
Mais si l’évolution de ces robots est très impressionnante et a fait rêver (voire terrifier) ces dernières années, il est aussi très plaisant de voir que ces engins peuvent aussi faire des erreurs, tout comme nous. C’est ce que l’on peut admirer grâce à la compilation publiée sur la chaîne IEEE Spectrum en juin 2015.
La vidéo se déroule durant le DARPA Robotics Challenge, une compétition dont le but était de développer des robots terrestres semi-autonomes pour effectuer des tâches complexes dans des environnements dangereux, dégradés et construits par l’homme.
Un petit moment assez comique à partager sans modération.
Mettez une « halte » à la mode des carrousels
Si le terme « carrousel » représentait à la base une attraction appréciée des petits et des grands, aujourd’hui, dans le domaine du web, ce terme est bien loin de faire sourire les développeurs. Pourquoi ? Eh bien parce que les carrousels (ou slider, en anglais) sont partout. Et pour cause ; la plupart des clients réclament des carrousels sur leur site internet ; ils sont dynamiques, ils bougent, ils sont fun et visuellement attractifs… mais est-ce que les carrousels apportent vraiment une plus-value aux sites internet ?
En web, un carrousel est une diapositive avec des images, des vidéos et/ou du texte qui défilent de manière automatique ou avec une interaction de l’utilisateur, comme un clic sur une flèche ou sur une pagination. Sur le papier, c’est un élément qui est conçu pour mettre en avant et qui servirait donc pour attirer les utilisateurs sur des liens d’intérêts. Enfin, ce n’est que sur le papier, car les recherches ont plutôt tendance à prouver que les carrousels ne sont pas aussi efficaces qu’ils en ont l’air.
C’est le sujet qu’a traité Lisa, dans son article publié le 19 août sur le site d’alsacreations ; « […] bien que les carrousels semblent attrayants et dynamiques, […] ils nuisent aussi à l’expérience utilisateur en compliquant la navigation et en augmentant la charge cognitive ».
Nous recommandons cette lecture courte et agréable qui explique bien pourquoi il faut éviter d’utiliser ces carrousels.
Pour finir
Voici le résumé des autres liens partagés pour le mois d'août, bonne lecture !