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Quand le no/low-code révolutionne les expériences digitales !

Par Cédric M. le 22 décembre 2022

 Lecture 12 minutes

Le succès du no-code et du low-code est aujourd’hui avéré ! De plus en plus d’entreprises s’y intéressent et y ont recours. Mais à quoi cette tendance correspond-elle vraiment ? Dans quel cadre l'utiliser ? Et pourquoi rencontre-elle aujourd’hui un tel engouement ?

La digitalisation, voilà une problématique qui touche de plus en plus les entreprises. Aussi bien au niveau du fonctionnement interne que du comportements des clients, le digital prend une place de plus en plus importante. On note qu’aujourd’hui 60,92 millions de français sont connectés à Internet, soit 93% de la population*. Preuve de l’importance grandissante du digital dans les comportements des individus.

Face à un tel constat, il est certain que les entreprises doivent s’adapter et déployer les ressources nécessaires pour répondre à ces nouveaux besoins. Et c’est déjà ce qu’elles font. Mais elles sont parfois confrontées à un frein : le manque de ressources compétentes pour le développement de supports digitaux.

 

* Tout savoir sur l'usage d'Internet et des réseaux sociaux en 2022. © We Are Social / Hootsuite

Une pénurie de ressources

Des manques à combler…

Aujourd’hui, on considère que seulement 0,3% des individus sait coder à travers le monde. Un chiffre bien faible qui fait largement écho à la pénurie de développeurs au sein des entreprises. En effet, les sociétés peinent à trouver des profils techniques, eux qui représentent pourtant le nerf de la guerre pour faire face à la digitalisation.

… et des alternatives !

Dans ce contexte si incertain et si pressant, de nouvelles alternatives émergent et voient le jour. Parmi elles, le no-code et le low-code. Dans un contexte de pénurie de compétences, ces nouvelles technologies trouvent un véritable écho auprès des entreprises !

Ce que permettent les technologies no-code et low-code : développer des sites, des applications et des outils sans compétence technique particulière ni connaissance en développement.

Un succès grandissant

D’après le Gartner, le marché mondial des technologies no-code / low-code devrait atteindre 26,9 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 19,6% par rapport à 2022. Il prévoit aussi que, d’ici 2026, les développeurs n’appartenant pas à la DSI représenteront au moins 80 % de la base d’utilisateurs des outils de développement no-code / low-code, contre 60 % en 2021.

L'intérêt est grandissant. Mais que permettent ces technologies concrètement ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ? Et comment révolutionnent-elles les expériences digitales ?

L’histoire du no/low-code

Des concepts officieux

Si ces deux approches portent aujourd’hui un nom officiel, cela n'a pas toujours été le cas. En effet, il s’agit de concepts aussi anciens que l’avènement de l’informatique grand public. Leur évolution s’est faite au fil des années notamment grâce à des logiciels comme Dreamweaver qui permettait, il y a plus de 20 ans, de créer un site internet sans connaître l’html. Glide aussi facilitait la création d’applications mobiles en quelques clics, sans aucune notion de code ou d’App Store.

Une démocratisation progressive

Le no/low-code émerge réellement depuis une dizaine d'années, notamment au sein du marketing et de la gestion de la relation client. Des outils dédiés à ces expertises se sont aujourd’hui démocratisés et font partie intégrante du paysage digital de nombreuses entreprises. Parmi les plus connus, on peut notamment citer HubSpot et WordPress.

Depuis, de plus en plus de solutions basées sur le no/low-code ont vu le jour, contribuant à l’essor de cette tendance. Et dans un contexte où les entreprises veulent aller plus vite et avoir plus d’autonomie, ces applications ont rapidement trouvé preneur.

Aujourd’hui, le no/low-code est intégré dans le quotidien des équipes à tel point que des termes initialement techniques intègrent désormais le vocabulaire professionnel. Des termes vulgarisés et compris de tous comme par exemple "les métadonnées" ou encore "le html".

L’impact de la crise

Il ne faut pas le nier : la crise sanitaire a très certainement eu un impact sur l’essor du no/low-code, notamment en e-commerce. En effet, de nombreux commerces physiques ont dû développer leur présence en ligne pour continuer d’exercer leur activité. Et s’il y a quelques années un site nécessitait systématiquement des développements, grâce au no/low-code, ce n’est plus aussi essentiel.

Par exemple, des restaurateurs ont pu mettre rapidement des sites de commande de repas en place, sans compétence technique. Aussi, des petits commerces ont pu proposer leurs produits directement en ligne sans difficulté.

Le no-code et le low-code en détails

Aujourd’hui, le no/low-code concerne de nombreux secteurs : application (site internet, CRM, mobile…), intégration, automatisation de processus, SaaS, scrapping… Ces technologies permettent concrètement de créer des sites web, de réaliser des outils, d’automatiser des processus et bien d’autres choses encore. Et ce, sans savoir coder. Toute la création s’effectue à travers un outil dédié qui possède une interface intuitive et accessible dans laquelle le travail de développement est facilité pour les profils non-techniques.

Le no-code

L’approche no-code se définit par le fait qu’elle ne fait appel à aucune compétence technique. En effet, pour mettre en œuvre et paramétrer une application à travers une approche no-code, il suffit d’utiliser un outil adapté. En somme, il s’agit de se servir d’une plateforme dédiée pour créer une autre plateforme. On peut citer plusieurs exemples de solutions no-code : HubSpot, SugarCRMZendesk, monday.com, Make (ex Integromat), Glide… Le no-code s’adresse à toute population qui a besoin de réaliser une application ou toute autre action digitale mais qui ne possède pas de compétence technique.

Le low-code

En complément du no-code, le low-code est une approche qui demande quelques connaissances techniques sans pour autant être développeur. Dans ce contexte, la solution low-code permet de mettre aisément en place un projet digital sans compétence technique particulière mais qui peut nécessiter à certains endroits l’intervention d’un profil sensibilisé au développement. Il peut, par exemple, s’agir de rajouter des lignes de code à certains endroits ou d’adapter légèrement le code pour disposer de plus d’options de personnalisation.

Dans le low-code, l’idée est de disposer de plus de liberté pour implémenter une logique métier ou un besoin spécifique ou bien pour finaliser une mise en œuvre. Cette technologie se concentre uniquement sur certaines parties d’un projet et ne peut pas s’appliquer à l’ensemble. Le low-code s’adresse à des profils sensibles à la technique pour effectuer la même chose qu’en no-code mais plus rapidement.

No/low-code : voici quelques exemples

De nos jours, des solutions no/low-code existent dans tous les domaines d’applications.

  • La création de site web : BigCommerce, Weebly, Bubble, Webflow...
  • La création d’application mobile : Glide ou Adalo
  • La création de landing page, newsletter, formulaire : HubSpot, Mailchimp, TypeForm, JotForm, GoogleForm...
  • La création de base de données : Airtable, monday.com...
  • L’automatisation : Make (ex Integromat), Power Automate
  • Les chatbots et assistant vocaux : Zendesk, Chatfuel, VoiceFlow...
  • La création d’univers 3D et de jeux vidéos, les maisons intelligentes...

Quelle place du no/low-code dans les projets digitaux ?

Ainsi, aujourd’hui, la dimension no/low-code dans le digital est donc avérée et s’intègre de plus en plus dans les projets des entreprises. En effet, ces technologies constituent une excellente alternative à la pénurie de développeurs et permettent de mettre rapidement en place de nombreux projets. Mais lesquels spécifiquement ?

Des projets rapides

En raison de son paramétrage facile et de son approche non technique, le no/low-code permet de mettre en œuvre des projets très rapidement. C’est ici l’un de ses plus grands avantages. Une telle approche permet en effet de construire rapidement ce qu’on appelle le MVP (ou le Produit Minimum Viable) d’un service ou d’un produit que l’on souhaite mettre en place. Cette notion de rapidité d’exécution est primordiale de nos jours afin d'avoir un retour rapide du marché (ou time-to-market).

Ainsi, il est question de réduire le délai de mise en œuvre sur le marché en accélérant sa création et en minimisant les retours et les modifications. Ce que le no/low-code permet aisément ! Mais qui dit rapide ne dit pas baisse de la qualité. On pourrait en effet croire que cette vitesse de déploiement implique quelques négligences mais non ! Un service no/low-code peut tout à fait être professionnel et robuste tout en étant rapide.

Des projets peu techniques

On l’a déjà évoqué : l’approche no/low-code nécessite peu de compétences techniques. Ainsi, de tels projets peuvent être menés par des profils métiers ou bien des équipes sans grande connaissance en développement. Les outils no/low-code possèdent des programmes de formation généralement gratuits et de nombreux modèles afin d’aller rapidement vers l’essentiel qui est la création de l’application souhaitée.

Néanmoins, le no/low-code implique tout de même une gestion technique. C’est pourquoi les personnes en charge de ces projets doivent posséder certaines connaissances et être sensibilisées aux problématiques techniques pour prendre en charge d’éventuelles interventions. Ces équipes seront amenées à effectuer diverses actions sur les plateformes no/low-code, à potentiellement les intégrer et les modifier ou bien encore adapter l’architecture. Sans appétence pour le code, elles peineront à tout orchestrer.

Des projets peu spécifiques

Afin de rentrer dans les conditions du no/low-code, un projet doit pouvoir s’insérer dans un cadre précis. En effet, puisqu’il dépend d’une plateforme précise, ce type de projet doit correspondre à un nombre de critères définis. Et il est difficile de sortir de cette structure imposée par l’outil. C’est en ce sens qu’un projet mené avec une technologie no/low-code ne peut correspondre à des attentes trop spécifiques. Il devra être possible de l’inscrire dans un cadre et de ne pas chercher à trop en sortir.

Les limites du no-code/low-code

Si le no/low-code possède de nombreux avantages, il présente également des limites. Tout d’abord, le prix des plateformes no/low-code reste particulièrement élevé. Plusieurs abonnements sont même parfois nécessaires pour compléter la plateforme. C’est pourquoi, pour de tels projets, il faut anticiper un investissement financier d’un certain montant.

D’autre part, la gestion de l’hébergement et de la privacy sont externalisées. Une attention particulière doit donc être portée aux certifications et aux normes spécifiques des fournisseurs no/low-code pour être certains qu’ils respectent les critères nécessaires. Et ce, encore plus, sur un projet avec de fortes contraintes (stockage de numéros de carte bancaire, utilisation de données de santé…).

Quand choisir le no-code/low-code ?

Ainsi, le no/low-code présente de nombreux avantages et peut s’adapter à de nombreux projets. Mais quand le choisir ?

Quelles questions se poser ?

Il peut être difficile de décider quand utiliser la technologie no/low-code. Tout dépend du contexte, des besoins et des moyens d’une entreprise. Voici une liste de questions pour mieux cibler l’approche adaptée :

  • À quels besoins métiers et fonctionnels répond la plateforme ?
  • Sur quoi mettre la priorité ? (rapidité, personnalisation, évolutivité…)
  • Quelles compétences en interne sont disponibles pour mettre la plateforme en œuvre ? Et pour la maintenir ?
  • Quels moyens financiers peuvent être investis dans la plateforme ?
  • Quelle affinité l’entreprise entretient-elle avec l’hébergement SaaS ?
  • Les contraintes du projet sont-elles fortes ?
  • Quelle est la part de croissance potentielle de la plateforme ?
  • Quel est le timing du projet ?
  • Cette plateforme va-t-elle nécessiter des développements spécifiques ?

En fonction des réponses apportées, il est plus facile de justifier le recours au no/low-code, ou non ! Et il est même possible de ne pas choisir du tout.

Le meilleur des deux mondes

Et s’il était possible d’utiliser le no/low-code mais en partie seulement ? Car oui, un projet ne doit pas absolument rentrer dans un cadre trop tranché. Une entreprise peut tout à fait envisager de mettre en place une partie de son projet avec une technologie no/low-code et de baser le reste sur des développements spécifiques. Elle bénéficiera ainsi du meilleur des deux mondes. Et, dans tous les cas, elle pourra toujours modifier son approche au fil du temps, de l’évolution de ses besoins et de ses ressources.

C’est là tout l’avantage du no/low-code, il peut aisément constituer un point de départ ou bien un point de transition vers un fonctionnement différent. Le tout est d’être conscient qu’une seule bonne réponse n’existe pas et que tout peut s’adapter, en fonction du contexte. D’autant plus avec les limites que l’on connaît au no/low-code. S’il se prête très bien à de nombreux projets, il ne correspond pas à tous et n’a pas pour vocation à prendre le pas sur le travail des développeurs. Il s’agit simplement d’une technologie complémentaire qui répond à des attentes particulières et qui complète l’existant. À chacun d’en tirer partie comme il en a besoin !

 


 

Découvrez comment utiliser une plateforme no-code
au sein d’un projet digital avec cet exemple concret autour de monday.com et Make (ex Integromat) :

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