Classique ou agile : la bonne méthodologie pour votre projet - Synolia, expert e-commerce
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Classique ou agile ? À la découverte des méthodologies de pilotage de projet informatique

Par Synolia le 29 mai 2024

 Lecture 14 minutes

Vous devez choisir une méthodologie, classique ou agile, pour piloter votre projet informatique… Mais vous êtes perdu. Vous entendez tout et son contraire. Et vous ne savez plus qui croire entre les “traditionalistes” et les “agilistes”. Alors vous avez peur de vous tromper en choisissant une méthodologie plutôt qu’une autre… Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas seul et il existe des solutions pour remédier à cela !

Avant de démarrer notre découverte de ces deux types de méthodologies, précisons l'objectif principal de cet article... Celui-ci n'est pas de comparer exhaustivement les différentes méthodes. Ni de dresser une liste détaillée des spécificités, avantages et contraintes des deux grandes familles méthodologiques. À savoir les méthodologies classiques (Waterfall, Cycle en V, Cycle en Spirale, PERT, etc...). Et les méthodologies agiles (Scrum, Kanban, Extreme Programming, Rapid Application Development, SAFe, etc.). Il existe déjà de nombreux articles riches en informations qui traitent de ces sujets. L'objectif ici est plutôt de vous donner les clés de lecture pour comprendre le contexte de votre projet. Car c'est ce contexte, et lui seul, qui devrait vous orienter vers une méthode plutôt qu'une autre.

Classique ou agile : une question de choix ?

Choisir c’est renoncer, et renoncer n'est jamais facile. Cependant, soyez rassuré. À la fin de cet article, vous serez en mesure de vous tourner sereinement vers la méthode projet la mieux adaptée à votre contexte. Comme nous le verrons dans un instant, il n'y a ni bonne ni mauvaise méthode pour mener à bien un projet.

En d'autres termes, on peut réussir ou échouer aussi bien avec les méthodes classiques que les méthodes agiles. Et c’est plutôt rassurant. Car cela signifie qu’au final, la méthode projet n’est qu’un paramètre de l’équation qui mène au succès.

Le choix ne se fait donc pas entre une seule et unique bonne méthode et de mauvaises méthodes conduisant invariablement à l'échec. Il s'agit plutôt de sélectionner la méthode la mieux adaptée à vos capacités, à vos ressources et à votre contexte. En somme, celle qui vous apporte le plus de facilité et de garanties de réussite parmi toutes les méthodes disponibles.

Quelle que soit la méthode choisie, la réussite reste toujours à votre portée... Mais avec plus ou moins de facilité ou de difficulté. Cela nous apporte un certain réconfort !

 

Élément clé numéro 1 : la réussite d’un projet informatique ne dépend pas seulement de la méthode retenue pour piloter le projet. Mais le choix d'une méthode classique ou agile peut être déterminante dans le succès si elle est bien choisie !

 

Envisager les bonnes options et proscrire les chemins hasardeux !

Il est crucial pour vous, lorsque vous vous lancez dans votre projet informatique, de comprendre ce qui vous attend. Les choix possibles, les options à éviter et comment vous préparer pour assurer votre succès sans compromettre votre situation.

La première étape consistera à écarter les méthodes que les équipes ne sont pas en mesure d'appliquer. En effet, même si une méthodologie semble initialement plus adaptée à votre projet ou à votre contexte, il ne faut en aucun cas vous engager dans cette voie si les parties prenantes ne peuvent pas la mettre en pratique pour diverses raisons (culture, moyens, profils, compétences, disponibilité…).

Classique ou agile : une question de culture ?

L'évaluation de la culture organisationnelle de l’entreprise et plus généralement des parties prenantes est essentielle pour déterminer la méthode de pilotage la plus adaptée à votre projet informatique. Mais comment faire ?

 

1. Analysez les valeurs et les principes : identifiez les valeurs fondamentales de l'organisation ainsi que les principes qui guident son fonctionnement

  • Est-ce que l'innovation, la flexibilité, la collaboration et l'adaptabilité sont valorisées ?
  • L'organisation privilégie-t-elle plutôt la conformité, la planification prédictible et le contrôle strict ?

Une organisation qui privilégie les référentiels précis, le respect de plans, le contrôle des coûts et la conformité offre un contexte souvent plus propice à l'utilisation des méthodes classiques.

 

2. Étudiez les structures de communication et de prise de décision : observez comment la communication et la prise de décision sont gérées au sein de l'organisation

  • Est-ce que les échanges sont ouverts et transparents ?
  • Les décisions sont-elles prises de manière collaborative ou hiérarchique ?

Une culture qui encourage la communication ouverte et la prise de décision participative peut être plus favorable à l'adoption de méthodes agiles.

 

3. Évaluez le degré de flexibilité et d'adaptabilité : examinez la capacité de l'organisation à s'adapter aux changements

  • Est-ce que les processus et les structures sont rigides ou flexibles ?
  • Est-ce que l'organisation est ouverte aux nouvelles idées et aux ajustements en cours de projet ?

Une organisation qui favorise la flexibilité et l'adaptabilité offre un contexte souvent plus propice à l'utilisation de méthodes agiles.

 

4. Étudiez la composition de l'équipe et les compétences disponibles

Analysez les compétences et les profils des membres de l'équipe impliquée dans le projet. Les équipes agiles exigent souvent une diversité de compétences et une capacité à travailler de manière autonome. Si l'équipe est déjà habituée à la collaboration, à l'auto-organisation et à la prise de décision décentralisée, cela peut être un signe positif pour l'adoption de méthodes agiles.

 

5. Évaluez l'expérience passée en matière de gestion de projet

Prenez en compte l'historique de l'organisation en matière de gestion de projet.

  • Quelles méthodes ont déjà été utilisées dans le passé ?
  • Quelles ont été les réussites et les difficultés rencontrées ?

Cette étape doit vous permettre d’éliminer, potentiellement, les méthodes qui ne conviendraient pas dans le contexte de l'organisation.

 

Une fois ce travail effectué, vous pourrez faire correspondre les caractéristiques et les attendus de votre projet et de vos équipes avec les avantages et les contraintes des différentes méthodes qui restent en compétition. Cela vous permettra de choisir la méthode de pilotage la plus appropriée... Et qui s’adapte le mieux à la culture de votre organisation.

Notons que la culture organisationnelle de votre entreprise peut évoluer avec le temps. Si votre organisation présente actuellement une culture plus traditionnelle, mais souhaite adopter des méthodes agiles, il faudra probablement mettre en place des actions de sensibilisation, de formation et de gestion du changement. Le tout pour faciliter la transition vers une nouvelle approche du pilotage de projet.

 

Élément clé numéro 2 : la culture propre à l’organisation, son expérience, son degré de flexibilité et d'adaptabilité, ses capacités et ses habitudes en matière de prise de décision et de pilotage projet permettent de valider si les approches agiles et classiques sont possibles et dans certains cas d’éliminer une des deux approches.  

 

Classique ou agile : une question de contexte ?

Le contexte dans lequel le projet est défini (spécifications) et exécuté (implémentation) revêt une importance cruciale. Aussi cruciale que la culture et les connaissances méthodologiques des parties prenantes. En effet, même si l'équipe chargée du projet maîtrise à la fois les approches agiles et classiques, le contexte permettra de mieux cerner les possibilités.

Le choix de la méthode la plus appropriée dépendra de divers facteurs, notamment :

  1. De la nature du projet. Si les besoins ne sont pas parfaitement définis au départ, que les spécifications sont donc susceptibles de changer fréquemment ou d'évoluer pendant l'implémentation, les méthodes agiles peuvent être plus adaptées. En revanche, dans le cas contraire, les méthodes classiques peuvent être plus appropriées.
  2. De la complexité du projet. Les projets complexes impliquant de nombreuses parties prenantes et interactions peuvent bénéficier des méthodes agiles. De méthodes qui encouragent ainsi la collaboration continue et l'adaptabilité.
  3. Des compétences et de la disponibilité de l'équipe à des moments particuliers ou tout au long de la phase d'implémentation. Les méthodes agiles requièrent une équipe multidisciplinaire et auto-organisée, capable de travailler de manière collaborative tout au long du projet. Les méthodes classiques peuvent nécessiter des compétences spécifiques à différentes phases du projet.
  4. De la linéarité de la disponibilité de votre équipe projet. L’agilité requiert une grande disponibilité des équipes et notamment du product owner pendant toute la phase de réalisation du projet. Un quasi temps-plein est donc nécessaire. Les méthodes classiques, elles, vont nécessiter une très forte implication des équipes avant le démarrage du projet et à la fin de celui-ci au moment de la recette.

En considérant ces différents facteurs, vous devriez être en capacité de vous rapprocher un peu plus de la bonne méthode.

 

Élément clé numéro 3 : le choix de la méthode la plus appropriée pour un projet dépend beaucoup de la nature des spécifications, de la complexité du projet, des compétences et de la disponibilité de l'équipe.

 

Classique ou agile : une question d'engagements contractuels ?

Le choix peut également être conditionné par les engagements contractuels que vous souhaitez obtenir. On peut résumer ces engagements selon trois types :

  1. L'engagement de résultats, généralement associé aux projets au forfait. Ce type d'engagement est possible lorsque votre besoin est clairement défini, que les spécifications sont précises et limitées, et que le projet ne laisse que peu de place aux évolutions en cours de réalisation. Dans ce cas, les méthodes classiques, telles que le cycle en V, le cycle en spirale ou encore la méthode PERT, sont particulièrement adaptées. Le choix de la méthode permettra de jouer sur l'effet tunnel du projet. D'optimiser le planning ou de gérer au mieux les risques.
  2. L'engagement de moyens techniques, généralement associé aux projets de longue durée ou nécessitant un grand volume de développement, ou encore aux projets de maintenance applicative en phase de “run”. Les différents lots se définissent et s'enchaînent progressivement dans le temps. Dans ce cas, le périmètre global du projet et la charge de travail associée ne sont pas toujours définis dès le départ.
  3. L'engagement de valeur, souvent associé aux projets Agiles, qui vise à maximiser la réactivité et à obtenir des résultats étroitement alignés sur les besoins réels. Cela se fait par le biais de livraisons régulières apportant une valeur ajoutée tangible. Le tout en permettant d'effectuer des ajustements en fonction des changements de contexte, des nouvelles priorités ou des retours d'expérience.

 

Élément clé numéro 4 : le choix de la méthode dépend aussi des engagements contractuels recherchés, qui peuvent être des engagements de résultats, de moyens techniques ou de valeur.

 

Classique ou agile : une question de partage des responsabilités ?

Face aux engagements, la question des responsabilités se pose. Et en particulier en cas de difficultés ou de dérapages du projet. Dans l'idéal, il est essentiel de rechercher un équilibre dans la répartition des responsabilités. L'objectif : éviter d'introduire un biais de protection excessif de part et d'autre. Ce qui pourrait compromettre les chances de réussite du projet face aux risques encourus par l’une ou l’autre des parties.

Afin d’arriver à une prise de décision éclairée concernant la répartition des responsabilités entre le prestataire et vous, il est nécessaire de distinguer deux types de risques.

Les risques spécifiques au contexte du projet qui doivent être identifiés et pris en compte de manière proactive, indépendamment de la méthode de pilotage choisie. Il vous incombe de les anticiper et d'élaborer un plan d'action approprié. Ces risques peuvent prendre différentes formes et être nombreux, tels que la maturité du projet, une expression imprécise des besoins, une disponibilité insuffisante des utilisateurs clés, les réactions au changement, l'absence de promoteur, le contexte politique interne, les contraintes budgétaires, etc.

Les risques liés aux engagements souhaités et à la contractualisation envisagée avec le prestataire sont, quant à eux, inhérents à la nécessité d'établir un équilibre des responsabilités. Ces risques se manifestent principalement par différents éléments.

Dans un contexte de projet au forfait :

  • Le périmètre fonctionnel prédéfini et contraignant.
  • La rigidité du contrat pouvant déboucher sur une gestion conflictuelle du changement.
  • La recette globale en fin de projet comme unique clé de validation.

Avec un contexte de projet basé sur un engagement de moyens (régie ou assistance technique et fonctionnelle) :

  • Des imprécisions dans l'expression des besoins.
  • L’évaluation approximative de la charge nécessaire.
  • L’évolution du périmètre en cours de cycle.
  • Des difficultés au moment de la validation des livrables.

Dans un contexte de projet basé sur un engagement de valeur (méthodes agiles) :

  • L’incompréhension de la méthode par l'équipe.
  • La méconnaissance du vocabulaire utilisé.
  • L’adhésion des parties à la co-responsabilité du livrable.
  • Un manque de collaboration ou un P.O. défaillant.
  • Des difficultés de mesure de la valeur délivrée.
  • ...

Il faudra prendre en considération ces aspects lors de la décision concernant la méthode, les rôles et les responsabilités de chaque partie impliquée.

 

Élément clé numéro 5 : La question du partage des responsabilités se pose lorsqu'il s'agit d'engagements. Afin d'éviter tout déséquilibre, il faudra distinguer les risques spécifiques au contexte du projet des risques liés aux engagements envisagés avec le prestataire.

 

Pour conclure sur le choix classique ou agile

En lisant cet article, vous pouvez comprendre qu'il n'y a pas de recette miracle pour garantir le succès absolu de votre projet informatique. En général, plusieurs méthodes peuvent être adaptées et vous permettre d'atteindre les résultats souhaités. Pour autant, vous devez vous assurer de ne pas prendre de mauvaises décisions en basant votre réflexion sur des critères erronés tels que les tendances du moment ou des croyances dogmatiques envers certaines méthodologies.

Au final, le choix de la méthode, classique ou agile, doit se faire en fonction de votre contexte spécifique et de vos exigences. Il doit prendre en compte tous les éléments que nous avons abordés précédemment et également considérer la qualité de la relation et le niveau de confiance que vous pouvez avoir avec le prestataire que vous avez choisi pour vous accompagner.

C’est la raison pour laquelle, chez Synolia, nous adoptons une approche non dogmatique en matière de pilotage projets. Nous nous engageons à accompagner nos clients de manière optimale, en prenant en compte leurs attentes spécifiques. Nous croyons fermement que la méthode de gestion de projet appropriée est celle qui convient à toutes les parties prenantes, tout en favorisant une relation engagée, équilibrée et transparente de part et d'autre.

 

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